L’urgence du courage politique : choisir une ligne et s’y tenir
- Anne-laure Bourgeois
- 25 sept.
- 2 min de lecture
"Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Et quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire." Georges Clémenceau
Consensus sans cap : le piège
À force de vouloir ménager toutes les sensibilités, de chercher le
consensus au point de s’y diluer, le politique semble aujourd’hui
tétanisé par la crainte de déplaire. Mais la France n’a plus le
temps de tergiverser. La dette publique explose, l’école vacille,
l’autorité s’effondre, et l’Assemblée nationale, éclatée en blocs
irréconciliables, ressemble à un théâtre, voire parfois à un cirque,
qui donne à nos enfants un spectacle affligeant.
Retrouver le courage de la décision, même lorsqu’elle est impopulaire
est devenu urgent. Gouverner, ce n’est pas attendre l’adhésion
de tous, c’est tracer une voie, fixer une direction, parfois
au prix de la division.
La dette : justice sociale et vérité des comptes
La France vit à crédit depuis trop longtemps, la dette devient
hors de contrôle. Chaque décision repoussée, chaque réforme
édulcorée, alourdit un fardeau que les générations futures auront
à porter. Peut-on encore, sérieusement, prétendre défendre
la justice sociale si l’on continue de creuser la dette sans en affronter
les conséquences ?
Des mesures de rigueur sont désormais indispensables : baisse
des dépenses de l’État, lutte contre les fraudes, maîtrise de l’immigration
illégale, encouragement au travail.
La commission d’enquête sur les agences et les opérateurs de
l’État a montré qu’il est possible de repenser l’action publique
pour plus d’efficacité et moins de coûts. Il est urgent de passer
aux actes.
École et autorité : revenir aux fondamentaux
En cette période de rentrée, l’école illustre l’urgence de choix
courageux : effondrement des niveaux, violence, manque d’enseignants.
Plutôt que des demi-mesures, il faut reconstruire une
école exigeante, chargée de transmettre les fondamentaux : lire,
écrire, compter.
Plus globalement, l’autorité de l’État doit redevenir effective :
interdire, sanctionner, rappeler les règles. Sans cela, c’est la loi
du plus fort qui s’imposera.